Néphroprotection (16min)
Mise à jour 20.11.2024 : “Concernant la néphroprotection, pas de changement majeur pour le moment, même si on constate que les iSGLT2 sont de plus en plus prescrits dans la MRC, quel que soit le niveau d’albuminurie, mais avec un niveau de preuve plus faible (2C) vs 1A (recommandation forte) chez les patients albuminuriques. En dehors de ce petit point qui peut attirer l’attention des médecins généralistes, nous n’en sommes pas (encore) à une recommandation de prescription chez tout le monde.”
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Dr Maxime COURANT, néphrologue libéral à la clinique Delay à Bayonne (64), nous propose une vidéo sur la néphroprotection.
Au programme, en seulement 16 min :
- Rappels définitions
- Outil de dépistage
- Mesures de néphroprotection
- Glifozines : Mode d’action
- Titration médicamenteuse : aspects pratiques
- Qui adresser au néphrologue?
Bon visionnage !
Pratique, accédez directement aux parties qui vous intéressent grâce au chapitrage de la vidéo !
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Mise en ligne le 20 décembre 2023
Bonjour
Merci pour cette vidéo touchant un sujet du quotidien en médecine générale.
J’ai 2 questions :
Merci pour votre éclairage
Bonne journée
Emilie
Bonjour Emilie ! Merci pour ce retour 😊 Les questions sont posées au Dr Courant, en attente de ses réponses. Bonne journée !
Voici la réponse du Dr COURANT :
“”Bonjour,
– En pratique courante, l’emploi de la protéinurie sur échantillon est largement préférable, car elle permet un dépistage rapide du risque rénal du patient, et permet d’orienter rapidement le praticien sur le dosage d’IEC/ARA 2 à utiliser, ainsi que sur l’indication éventuelle d’iSGLT2. Les recommandations plaident également en faveur de son utilisation car étant nettement plus simple de réalisation pour le patient, avec une meilleure adhérence et un moindre risque d’erreur. De plus, l’extrapolation de la protéinurie sur échantillon à la protéinurie des 24 heure est excellente, puisqu’elle est rapportée à la créatininurie du patient qui est une quasi-constante (reflet de la masse musculaire).
La protéinurie des 24 heures reste le gold standard, mais elle n’est que rarement indispensable. Nous l’utilisons pour confirmer une protéinurie surprenante chez un patient indemne de tout problème rénal antérieur, soit en cas de variation extrême de masse musculaire qui pourrait faire varier fortement la créatininurie et donc fausser le ratio (typiquement grande dénutrition, amputation de membre etc.).
– Concernant les données du VIDAL pour les DFG < 30, effectivement ces notions sont mentionnées mais n’ont pas été réévaluées depuis de nombreuses années.
Les données actuelles plaident clairement en faveur de l’emploi des IEC/ARA2 chez les patients avec DFG < 30, notamment du fait d’une surmortalité cardio-vasculaire chez les patients qui ne reçoivent pas ces molécules comparativement à ceux qui les reçoivent. Les introduire à ces DFG là doit se faire de manière prudente et sous surveillance de la kaliémie, mais il ne faut en aucun cas les arrêter chez les patients déjà traités lorsque leurs DFG était encore préservé.
Concernant les thiazidiques, il s’agit plutôt d’une perte d’efficacité que d’un réel risque pour le patient. Cette perte d’efficacité est restaurée par l’emploi conjoint de furosémide, mais avec un risque d’hypokaliémie important. L’emploi des thiazidiques à ces niveaux de fonction rénale doit donc être plutôt instauré par un spécialiste (cardiologue ou néphrologue), avec une surveillance biologique adaptée. Là encore, si le patient en a besoin pour son équilibre tensionnel et que sa kaliémie est normale, vous pouvez les maintenir.
J’espère avoir répondu à vos questions.
Bien confraternellement”
Conduite à tenir limpide, recos révolutionnaires, topo super clair, Merci!
M’étant installée récemment, je dépiste pas mal de patients aux DFG<60, remise à jour des recos qui vient à point 👌
Hello Hélène ! Merci pour ce retour, c’est notre meilleure récompense 😊
Super topo, rapide et clair sur l’essentiel a checker et faire en consultation.
Hello Marine ! Merci pour ce retour, nous sommes heureux que la vidéo vous ait plu ! 😊
Juste une question concernant les précautions d’emploi des Glifozines, il est précisé de les arrêter en cas de jeun prolongé. Chez les patients pratiquant le ramadan, doit on nécessairement leur conseiller d’arrêter ce traitement lors de cette période ?
La question est posée au Dr Courant, en attente de sa réponse !
Voici la réponse sans attendre ! 😁 « Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabétologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».
“« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».
« Très bonne question, je ne connais pas l’attitude précise des diabetologues à ce sujet, mais j’aurais tendance à stopper le traitement le temps du Ramadan pour éviter des complications iatrogènes. L’effet étant surtout attendu sur le long terme, je ne pense pas qu’il existe un quelconque risque pour le patient à l’interrompre pour une période limitée. Bien confraternellement ».
Bonjour, merci pour cette présentation très claire 🙂
Les néphrologues de mon coin semblent frileux à instaurer les IEC et les ARA2 s’il n’y a pas d’hypertension artérielle au préalable ..
Pourriez vous expliquer cette différence de point de vue qui me met en porte à faux avec eux ?
Merci d’avance
David
Hello David ! Merci pour ce super retour 😃 La question est posée au Dr Courant, en attente de sa réponse !
Sans tarder, voici sa réponse !
“”L’indication des IEC/ARA2 est évidemment plus simple en cas d’HTA associée, où leur emploi ne se discute pas. En revanche il existe une réelle place à ces traitements dans le cadre du ralentissement de la MRC, notamment chez les patients albuminuriques qui bénéficient clairement de leur emploi pour lutter contre l’hyperfiltration glomérulaire.
Il faut cependant être précautionneux en instaurant le traitement pour ne pas risquer d’hypotension iatrogène. Je débute en général à 1/4 de la dose maximale puis réalise une titration progressive selon la tolérance clinique et les chiffres tensionnels, mais il s’agit d’une pratique personnelle.
Bien confraternellement”
Merci beaucoup pour votre réactivité 😉