Médecins : 10 conseils pour aménager votre cabinet
Médecins : 10 conseils pour aménager votre cabinet
Choix des meubles, ergonomie, fausses bonnes idées… Practimed liste les points matériels à considérer pour gagner en efficacité et bien-être en consultation.
Nos cabinets ressemblent bien souvent à nos journées de médecins : ils sont trop remplis. S’il est difficile de pousser les murs, il est cependant possible en veillant à certains détails essentiels d’optimiser notre espace professionnel pour plus de confort et de productivité dans notre pratique quotidienne.
1. Optimiser la disposition des éléments dans le cabinet
Au-delà des évidentes considérations réglementaires, d’hygiène et de sécurité, le premier facteur évident est la disposition générale des meubles dans le cabinet. La marge de manœuvre est souvent limitée, dictée par la position de la porte, les éventuelles fenêtres… Il ne faut pourtant pas hésiter à tester plusieurs configurations, même celles moins évidentes a priori, car elles peuvent se révéler à l’usage les plus pratiques.
Il faut aussi se méfier des fausses bonnes idées. Comme, par exemple, s’installer près d’une fenêtre. Parfait pour la lumière du jour et regarder au loin, mais risqué côté température et contre-jour potentiel pour voir son interlocuteur. L’idéal est de positionner le bureau et le fauteuil perpendiculairement à la fenêtre pour bénéficier d’une bonne luminosité sans être ébloui.
2. Trouver le bureau adapté
Le bureau lui-même est un élément important pour donner le ton. Trop profond, il peut créer une distance inutile avec le patient et l’intimider. Trop étroit, en revanche, il autorise une proximité physique qui peut mettre mal à l’aise le professionnel comme son interlocuteur. Il faut trouver une taille intermédiaire, suffisante pour installer correctement son équipement sans créer une barrière, qui nuirait au lien.
Concrètement, une profondeur de 80 cm et une longueur de 140 à 180 cm, avec une hauteur de 90 cm, sont des dimensions confortables. Quand cela est possible, opter pour un bureau réglable électriquement pour alterner avec la position debout, pour les téléconsultations par exemple, afin de limiter le risque de troubles musculo–squelettiques.
Pour le reste, chacun fait selon ses goûts esthétiques, mais opter pour un meuble en L, avec un retour, est très pratique. Il permet notamment d’installer l’imprimante au même niveau que l’ordinateur. C’est un petit détail qui peut sembler négligeable, mais se baisser 20 à 30 fois par jour pour récupérer des documents imprimés si l’appareil est installé plus bas ajoute une fatigue inutile aux longues journées.
Analyser ses besoins.
3. Choisir un siège
Il est également judicieux de prendre le temps de choisir un siège réellement adapté à ses besoins. Le fauteuil de direction ergonomique classique représente un investissement important, mais qui prend tout son sens rapporté au nombre d’heures passées à consulter en position assise. Le dossier et les accoudoirs à hauteur des coudes apportent en général un réel confort. Mais le fauteuil classique n’est cependant pas nécessairement fait pour toutes les morphologies ni pathologies.
Pourquoi ne pas envisager un siège permettant de s’asseoir à genoux ? Ajouter un repose-pieds ou un coussin d’assise complémentaire ? Au moment de l’achat, bien s’interroger sur ce qui est vraiment utile : des accoudoirs réglables dans toutes les dimensions ou pas, des roulettes pivotantes, bloquées ou libres… Car un point qui peut sembler insignifiant peut irriter au quotidien.
4. Choisir ses meubles
Pour les meubles du cabinet, préférer aux étagères ouvertes des éléments fermés, à clé pour certains. Ils permettent de dissimuler derrière leurs portes des effets personnels, une caisse pour les paiements en liquide ou un peu du désordre inhérent à la vie, ne laissant voir au patient qu’un espace net inspirant le sérieux. Il faut prévoir assez de rangements pour le matériel de bureau (cartouches d’imprimante, papeterie…) et les stocks d’équipement médical, y compris les éléments encombrants comme les rouleaux de draps d’examen ou des étriers.
5. Choisir son équipement informatique
A chacun ses préférences en matière d’écosystème informatique. Un élément est cependant à considérer en choisissant son équipement : l’usage que vous faites de l’écran. Dans une logique pédagogique, il est utile de pouvoir le tourner vers le patient pour expliquer une imagerie, un résultat d’analyse, une intervention potentielle… Dans ce cas, veiller à opter pour un pied pivotant, avec une taille d’écran suffisamment grande (au moins 24 pouces). Et positionner le moniteur légèrement sur le côté du bureau, pour éviter qu’il fasse barrière avec le patient, sans pour autant exposer par défaut ce qu’il affiche. L’imprimante idéale est silencieuse, rapide, et scanne comme imprime recto-verso. Enfin, le terminal de paiement, qu’il soit mixte pour accueillir la Carte Vitale ou non, est plus pratique s’il a un boitier indépendant pour le patient.
Fluidifier les mouvements répétitifs usants.
6. Tenir compte de votre latéralité
Autre élément de bon sens : tenir compte de votre latéralité non seulement sur votre bureau, pour disposer de votre côté prépondérant l’imprimante et les éléments utilisés au quotidien, mais dans le reste du cabinet également. Le chariot avec les consommables semble avoir une place toute trouvée dans le recoin à côté de la table d’examen ? Cet emplacement n’est adapté que s’il tient compte de votre latéralité. Si vous la contrariez, vous risquez de passer votre journée à vous pencher et à tendre le bras pour attraper vos instruments avec votre main préférée. Des mouvements qui peuvent à la longue fatiguer ou blesser.
7. Soigner le confort de vos patients
Pour le confort de vos patients et de leurs accompagnateurs, choisir deux, voire trois sièges avec une assise confortable, un revêtement facile à nettoyer et surtout une grande stabilité pour qu’ils puissent servir d’appui. Éviter des accoudoirs trop serrés, peu adaptés à des morphologies en surpoids ou à des personnes à mobilité réduite. Un porte-manteaux entre le bureau et la table d’examen, ou des patères, peuvent faciliter la vie d’un patient qui doit se déshabiller, et créer symboliquement un espace d’intimité.
8. Choisir un divan d’examen
Les divans d’examen constituent une galaxie à eux seuls, allant d’un prix accessible à un tarif très élevé. Là encore, toujours partir de la réalité de votre pratique. Une table facilement réglable en hauteur est un plus pour examiner confortablement des enfants ou aider des patients âgés ou blessés à s’installer aisément. En cas d’activité gynécologique, de plus en plus fréquente pour les médecins généralistes, l’option étriers est à explorer. Certaines tables basculent en position assise, qui peut s’avérer la plus simple pour vos patients au quotidien. Enfin, avoir une lampe d’appoint facile à déplacer vers la zone à examiner ou à traiter est toujours utile.
9. Gérer ses déchets
La gestion des déchets est un point qui peut sembler trivial, mais ne doit pas être négligé. Il faut naturellement prévoir une corbeille à papier près du bureau, éventuellement une dédiée aux documents confidentiels devant être détruits, et une poubelle côté examen. Celle-ci doit avoir une grande capacité, pour ne pas devoir changer le sac en cours de journée, et être facile d’accès. Là encore, veiller à sa latéralisation, mais aussi au système d’ouverture. La poubelle à pédale est une option simple et propre, mais répéter le mouvement d’ouverture avec le pied 30 à 50 fois par jour n’est pas indispensable. Une poubelle intégrée à un meuble, avec une petite porte fenêtrée pour jeter les déchets, permet de limiter les mouvements tout en restant hygiènique.
Prosaïque mais essentiel.
10. Humaniser votre espace
Enfin, une touche à l’effet non négligeable sur l’environnement général, pour le patient comme le professionnel : installer quelques plantes pour humaniser votre espace de soins. Leur effet apaisant n’est plus à démontrer. Veiller cependant à prendre des espèces neutres, sans pollen, pour éviter les allergies.
Édité par Clémence Dunand,
validé par l’équipe médicale de Practimed
crédit photo: Freepik
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